La reddition

Il m'est venue l'envie
Soudainement, ma mie,
De souffler de mes lèvres
Quelques gouttes de rêves,
Entre vos seins si doux
En quelques baisers fous.

Il m'est venue l'idée
Que cette peau sucrée
Que je goûte parfois,
J'en ferais bien ma foi
Un quatre-heures gourmand,
Dégusté lentement.

J'imagine vos plumes,
Un parfum que je hume,
Et me voici qui fond
Au paradis sans fond,
De ce lieu de délices
Qu'est votre doux calice;

Et je dois l'avouer
J'aime à me dévouer
A faire naître en perles
Une rosée légère,
Au bord de ce trésor
Qu'est votre bouton-d'or.

J'imagine vos mains
Parcourir les chemins
Des vallons de mon torses,
Et me soûler de force
D'enivrantes caresses
Dignes d'une diablesse!

Puis je sens dans mon cou
Le souffle chaud et doux
De vos baisers brûlants,
Qui laisse en ondulant
Un baume de luxure
En un tendre murmure...

Je déclare forfait!
Votre jeu est parfait,
Guerrière impétueuse
Aux mains talentueuses!
Me voici votre proie
Et je suivrai la voie

De votre corps en feu;
Je serai votre jeu!
Ordonnez donc ma belle,
Point ne serait rebelle,
Ne soyez pas craintive!
Que douce mort s'ensuive...

Le 13/07/2010 © JFP