La Rose des Sables
Dunes de sable chaud au fin parfum iodé
Reflétant au couchant les vagues scintillantes
Ce corps est une plage aux larmes chatoyantes
Que ma bouche assoiffée irait bien marauder
J'approche doucement une main innocente
Qui n'a d'autre lubie en ce jour qui se meurt
Qu'aller chercher sans peur quelques grains de bonheur
Sur le grain velouté de ta peau frémissante
Sensation de chaleur qui remonte mon bras
Et glisse vers le coeur, entame sa descente
Vers le bas de mon ventre, sensation indécente
Enveloppant mon corps d'une soyeuse aura
Exaltation naissante à l'aube de l'envie
Prenant corps en ton corps, qui tout comme la mer
Glisse en vagues de miel, en écharpe de vair,
Quand ma bouche se donne à ta bouche ravie
Délices de mes doigts jouant sur le velours
D'une épaule nacrée, offerte frissonnante,
Délice d'une quête à l'orée rougissante
Du soir que le soleil dessine à contre-jour
Délice de ce corps qui sous mes yeux s'éveille
Et éveille mes sens, que le couchant du jour
Transforme en braise ardente, impatiente d'amour,
Délice du satin de ce sein qui s'égaye
Au moment où je pose un baiser délicat
Sur le haut du téton, que ma langue accompagne
D'une danse féline aux accents de l'Espagne
Y découvrant charmée un parfum de muscat
Supplice d'une rose innocemment éclose
Sous les rayons d'argent de mes doigts audacieux
Qui goûtent ses désirs en un jeu facétieux
Sur les abords glissants d'une grotte mi-close
Ivresse de la chute en ce brûlant château
Qui susurre à son hôte une douce ballade
Suggérant qu'en cette antre une lente glissade
Comblerait son attente en un gai concerto...
Le 25/08/2011 © JFP